lundi 29 octobre 2012

le blues du dimanche soir

Le soir du dimanche m'a longtemps plombé le moral.

Quitter ce paradis que je me créais pour deux jours était un vrai déchirement. J'avais vu des amis, ma famille, j'avais fait du sport, revisité la nature, cuisiné avec amour, .....
J'étais si bien dans mon cocon...
A l'idée de retrouver les faces de rat le lendemain au bureau, je déprimais.
Alors j'écoutais un bon vieux blues, histoire d'être complètement dans cette noirceur. Par exemple Ray Charles & Milt Jackson: how long blues, bag of blues...



Les années ont passé. Petit à petit j'ai un peu mieux compris comment j'entretenais moi-même ce rythme de bonheur/dépression, printemps/automne chaque semaine.

J'ai commencé par faire les corvées ménagères avec amour et les ai partagées avec le père de mes enfants: je lavais et rangeais les chaussettes avec amour, pendant qu'il bricolait avec amour.

Le lundi matin, je me mettais en contact avec les gens positifs et drôles, capables de me raconter une anecdote qui me ferait au moins sourire. Et hop, la bonne humeur s'installait.
J'ai même réussi parfois à raconter mes propres anecdotes à ceux que je ne pouvais éviter. Magique: ils ont souri! Derrière le vernis, il y avait donc un cœur et du soleil?

Aujourd'hui, j'ai la chance d'organiser mon temps comme je l'entends puisque je travaille en mode autonome. Cette liberté nouvelle me permet de déplacer le lundi au mardi: désormais le lundi est libre (comme chez Google): j'en fais ce que je veux.
En général, je commence par une activité bienfaisante comme un massage, une promenade, de la peinture, une BD...
Ensuite j'essaie de m'interdire de travailler; ça rate assez souvent, tellement j'aime mettre ma semaine en ordre: récapituler la semaine passée et organiser celle qui vient. Parfois je dois passer un coup de fil. Mais ce ménage - avec amour! - a la vertu de ranger dans mes fichiers le plan d'actions et de désencombrer ma mémoire.
Une fois que la place est nette (en général vers 15h), je m'offre une sieste ou une promenade ou un rv chez le médecin ou une course alimentaire (loin du stress du weekend).
Après, re-peinture ou relecture, re-plaisir.

Quand mes fils reviennent du lycée, ils me trouvent toute guillerette.
- T'as passé une bonne journée?
- excellente, et toi mon chéri?
- bôôôôfffffff
- on mange quoi ce soir?
et hop, on se cuisine un bon petit plat, histoire de se réconcilier avec la vie.

Oser décaler. Oser proposer aux autres de faire autrement. Oser voir les autres autrement. Oser sortir des prisons que l'on se fabrique bien volontiers par habitude, tant qu'on fonctionne avec son cerveau de mouton.

Le bonheur est dans le pré, cours-y vite!

La liberté est sous mes yeux, aussi sûrement que le soleil se lève chaque matin.

Bonne semaine!

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